Demain, cela fera 16 ans.
16 ans que des CRS, sur ordre du gouvernement, ont défoncé à coups de hache les portes de cette église où s’étaient réfugiées 300 personnes, hommes, femmes, enfants, que des familles.
Leur tort était d’être sans-papiers, malgré l’intervention de l’Abbé Pierre sur les lieux, ils ont été délogé manu-militari, sans ménagement et sans considération.
Trois ans plus tard, l’écho et la violence de cette intervention restaient dans les mémoires, sous le nouveau gouvernement, à la demande du ministre en charge de ce dossier (Jean-Pierre Chevènement), 30 000 régularisations ont été réalisées.
Ce fut la dernière régularisation « massive ».
Depuis, les gouvernements successif, sous l’autorité de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant et Brice Hortefeux, ont établi des quottas de reconduite à la frontière. Pour répondre à ces mêmes chiffres, il a été construits des centres de rétentions dans lesquels étaient entassés des familles entières dans l’attente de leur reconduite dans leurs pays d’origine.
Après de multiples interventions de la cour européennes des Droits de l’Homme, plusieurs centres ont fermé leurs portes, certains enfants mineurs ont également été dispensé de séjourner dans ces mêmes centres.
Pourquoi n’avons-nous pas dépensé cette énergie, cette sueur, et tout cet argent, à leur offrir une intégration digne des valeurs humanistes de notre pays?