Le jour de la mort de Johnny

Le jour de la mort de Johnny

Devant la maison de Johnny, a Marnes-la-Coquette, une centaine de journalistes attendent devant les barrieres de securite dressees par la Police. Quelques fans viennent aussi rendre un dernier hommage au chanteur francais. France, le 6 Decembre 2017.
In front of Johnny’s house, in Marnes-la-Coquette, a hundred journalists are waiting outside the security barriers set up by the police. Some fans also come to pay a last tribute to the French singer. France, December 6, 2017.
© Nicolas Messyasz / Sipa Press

Notes Persos : « On avait juré sur la bible du Rock, l’autre Rock celui avec un « R », que le jour où Johnny irait danser une valse avec Claude François, qu’on irait dans un autre pays, où Johnny n’existe pas, pour quelques jours, ou quelques semaines… « Nous », les potes un peu débiles d’une jeunesse qu’on croyait décalée et rebelle, et  puis « nous », les journalistes préférant bosser sur autre chose qu’un matraquage de perfectos à franges et de fans avec des t-shirt de huskys ou des Harley Davidson.
Hé bien, c’est pire, … mais pas comme on l’avait prévu.
A Marnes-la-Coquette, BFM en tête, fait un foin sur les fans, les larmes… L’envers du décor, n’est pas montré, à peine une dizaine de fans, jusque 13h (!!!) mais en revanche une centaine de « journalistes ». Oui, c’est eux qui font monter cette mayonnaise qui tourne mal sur vos papiers et vos écrans. Dans la vraie vie, à ce moment là, y’avait pas de fans par centaines, et encore moins par milliers… Y’a rien en dehors du cadre serré qu’on vous a montré et imposé. C’est tellement pitoyable le traitement donné, que même des journalistes ne s’étant pas déplacés étaient persuadés qu’il y avait des centaines ou des milliers de personnes devant la résidence. Je ne sais même pas si quelqu’un a filmé l’envers de ce décor pathétique, monté et fabriqué de toute pièce par l’argent et des orientations rédactionnelles très discutables. Et j’ai participé à cette mascarade, j’y suis allé, j’ai photographié, les deux ou trois fans avec des t-shirts, et ce pauvre gars en larmes, filmé par 4 ou 5 caméras… Nul, je me sentais bien nul.
Johnny, je t’en veux pas à toi, mais à ce qu’on a fait, ce qu’on fait et ce qu’on fera de toi.
«