Portrait au P’tit Lu

Portrait au P'tit Lu

Au revoir mon Papi… Tu vas me manquer.
Alexandre Messyasz, c’était mon grand-père, indestructible, la guerre, les camps de prisonniers, son travail d’architecte aux mines, sa trompette, ses dessins, ses peintures. 98 ans, t’auras pas fait aussi fort que Willy Ronis, mais c’est pas mal quand même. J’ai de la peine. Beaucoup. De toutes ces traces de gouaches et de fusain qui trainent dans mes veines, ça vient de toi.
T’es parti, et tu reviendras pas. Je prendrais soin de ce que tu m’as laissé, ces tableaux, ces dessins, ces tas de crayons agés de 80 ans, cette palette, cette boite de tubes de peinture à l’huile, l’appareil photo de ton papa, de 1928 acheté à Paris chez Uniprix, ton Pentax K1000, ce beau chevalet, et des moments qui brillent encore dans ma tete…
Y’a aussi cette voiture que tu m’as donné y’a deux ans, une Twingo de 1997, moins de 30000 kms au compteur. Elle ne roulait plus, tu ne conduisais plus. Tu serais content de voir qu’elle sert beaucoup pour mes reportages en dehors de Paris.
Putain merde…. ça remue quand même…

Repose-toi bien.

Alexandre Messyasz 1918-2016

Flers en Escrebieux, Nord. 1978.