Mine de rien

Mine de rien

Un mois apres les attentats qui ont frappé Paris (Charlie Hebdo, Montrouge, Hyper Casher), les parisiens et les touristes rendent toujours hommage aux victimes des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly. Place de la République, Paris, France. 7 fevrier 2014.
One month after the attacks in Paris (Charlie Hebdo, Montrouge, Hyper Casher), Parisians and tourists still tribute to the victims of Kouachi brothers and Amedy Coulibaly. Republic Square, Paris, France. February 7, 2014.
© Nicolas Messyasz / Sipa Press

Froid glacial, en dessous de zéro. J’ai superposé les couches pour mes reportages de la journée. D’abord métro Charonne, pour une commémoration en présence de Pierre Laurent, Philippe Martinez ou encore Ian Brossat. Nous étions très serrés dans l’entrée du métro, en plein courant d’air par des températures négatives. Peu de confrères, aujourd’hui beaucoup sont aux conseils nationaux de l’UMP ou du PS, ou encore au Stade de France pour le tournoi des six nations. Du coup, je me sentais un peu seul sans les copains. Ensuite j’avais deux heures à tuer pour le reportage suivant. Je me suis alors réfugié dans un Quick, pour un Giant dégueulasse plein de salade, avec ses frites froides. Finalement, c’était une mauvaise idée. Direction un café pour un petit jus chaud. Au moins, la chaleur était au rendez vous, sauf que ma pause pipi m’a couté 50 cts de plus. Des toilettes payants dans les cafés maintenant, elle est belle la vie parisienne !
Reportage suivant, un non-évènement, du vide, à peine 10 personnes sur la Place de la République contre Boko Haram. Du coup, je décide de faire des illustrations pour les 1 mois des attentats de Charlie. Ouais, déjà un mois que le sang de Paris a coulé. Putain, ça passe vite. J’ai l’impression de ne pas avoir levé le nez du guidon pendant un mois donc…
Je rentre bosser mes images, un dernier bisou aux filles qui s’en vont à une soirée « meufs », j’espère qu’elles diront pas trop de mal de moi.
Ici, tout est calme, ça fait du bien. Du silence, rien que du silence. Je me repose, un peu.