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ARCHIVES d’avant La Photo du Jour.
Auschwitz, Pologne, Octobre 1991.
Dernière étape de mon BAFA, mon stage de perfectionnement (option encadrement de séjours à l’étranger) a lieu en Pologne. Dans le cadre d’une demi journée thématique, passage obligé et recueillement au Camp de concentration de Birkenau-Auschwitz. C’est la deuxième fois que je m’y rends. C’est tout aussi effrayant. On a du mal à transposer ou à imaginer que quelques dizaines d’années auparavant, des humains y ont entassé d’autres humains, comme du bétail, pour les massacrer à la chaine. J’avais visiter aussi les reste du camp de Treblinka, mais là il ne restait que peu de chose. Or celui ci, est intact. J’ai pris très peu de photo. J’étais mal à l’aise au milieu de touristes qui parfois venaient là comme on vient à la foire du trône. J’ai retrouvé ce sentiment là (de gène photographique) bien plus tard, au lendemain du 11 Septembre à New York. Avec des touristes qui se prenaient en photo, entres eux, tous sourires, devant des décombres non déblayés. C’est peu comparable peut-être, mais pour moi, c’était tout aussi malsain. Et j’ai pas réussi à passé au delà. Je pense qu’aujourd’hui, j’aurai documenté celà, sans les touristes dans un premier temps, et puis en seconde phase, j’aurai voulu montré justement ce tourisme de l’horreur. Qu’on retrouve d’ailleurs à plein d’endroits sur la planète. Les catastrophes 2.0 sont à la mode. Il est important de se prendre pour un guerrier ou un survivant pour photographier l’horreur, tout en la dénonçant comme au café du commerce.
Pour Auschwitz, j’ai gardé longtemps en mémoire, ce portail, ces baraques, ces rails et surtout ces poteaux aux fils barbelés.
Konica Pop, 36mm F/4 , Kodak 400.
PS : ces films ont été numérisés trop tard, un dégât des eaux dans une cave a détruit et abimé beaucoup de ces pellicules. J’ai sauvé ce que j’ai pu. J’ai numérisé ce qui pouvait l’être.